
Ninon Noiret
Actress/Dancer/Acrobat/Stunt
Documentary made by Gavin Glover for the Folkestone puppet festival, september 2020
#JAHM - Les jeux de l'amour et du hasard
Théâtre du Rivage
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A Sorpresa de Chiclete

Le premier spectacle de mon Collectif, le collectif de l'Esplumeoir au festival Herisson en fête 2015 organisés par le Footsbarn travelling theatre début juillet!
Punky Marie - Groupe Noces

Workshop de Vlad Massaci en Roumanie: 'Sibiu, une plaie non encore guérie'
Collectif AOC
Une semaine à Boulazac avec le collectif de cirque AOC sur leur création "Un dernier pour la route". Stage d'observation et lecons de mât chinois avec Fabian Wixe.

workshop avec le metteur en scène Vlad Massaci en mai 2014 au Teatrul National Radu Stanca à Sibiu en Roumanie.
A la suite de ce mois de travail, une présentation publique sera organisée lors du Festival International de Théâtre à Sibiu le 8 juin 2014, suivie d'une présentation aux Ateliers Berthier de l'Odéon-Théâtre de l'Europe le 17 juin 2014.
PROGRAMME« J’appelle mon atelier "Sibiu, une plaie non encore guérie" et souhaite découvrir l’histoire du départ des allemands (les saxons) qui ont vécu dans cette zone. Je m'intéresse à la façon dont ils ont côtoyé les roumains et ont vécu sous le régime communiste. Je voudrais découvrir les petites histoires qui, mises ensemble, nous dissent la grande histoire.Mes questions sont : "pourquoi êtes-vous parti?" , "pourquoi ne revenez-vous pas?"Je cherche de jeunes comédiens, avec une grande capacité d’improvisation et sachant raconter des histoires. Je souhaite que nous allions aux alentours de Sibiu chercher des objets qui ont appartenu aux allemands et, à partir de ces objets, tout comme des anciennes ou nouvelles photographies, essayer d’entrer dans ce monde disparu et de le découvrir, tels des archéologues de théâtre »Vlad Massaci
LE PROJET VESCOS : Le workshop est organisé dans le cadre du projet pluriannuel européen dans lequel est engagé le Théâtre National de l'Odéon depuis 2012 avec six théâtres en Europe : le Folkteatern à Gôteborg en Suède, le Teatro de La Abadia à Madrid en Espagne, le Teatro Stabile di Napoli en Italie, le Teatrul National Radu Stanca à Sibiu en Roumanie, le Théâtre National de Bruxelles en Belgique et le Festival d'Avignon. Plus de renseignement : http://www.citiesonstage.eu

Deuxième temps avec la classe CEPI Théatre du conservatoire d'Angoulême
Apres une semaine de travail corporel en novembre, deuxième intervention avec la classe professionnelle du conservatoire théâtre d'Angoulême. Prochain stage fin mars.
"Mon experience personnelle en tant que comédienne et danseuse m'a permis de voir combien le jeu est lié à l'expression du corps. C'est pourquoi j'axe mon travail avec les élèves comédiens du conservatoire d'Angoulême, sur une préparation physique, sur l'expérimentation d'une liberté du corps afin qu'il devienne un élément du jeu à part entière, une aide à la recherche de personnages. Nous avons travaillés par le biais de l'improvisation, par la création de phrases en mouvement en partant sur un état de corps (poid/contrepoid, lacher prise, manipulation..) pour ammener à prendre conscience de leurs corps dans l'espace, face à l'autre, en contact, et générer du jeu sans avoir encore recours au texte."

Laura, Paul, Romain et Kévin en plein atelier de création...!
Compagnie de cirque Galapiat: collectif Pétaouchnok

Quelques jours avec le collectif Pétaouchnok a Plédran dans les côtes d'Armor en Bretagne : Préparation physique, bascule, acrobaties et pour finir sur scène avec le collectif en intermèdes improvisés de danse/ acrobaties en représentations avec des classes de 6 à 12 ans! Prochain RDV avec la compagnie à venir très bientot.
chapiteau des Pétaouchnok à Plédran
A Sorpresa de Chiclete
" Lumière. Compte à rebours enclenché. Produits scéniques à disposition. A consommer avant l'heure limite d'utilisation.."
Du 16 au 26 avril 2014 au théâtre de la Boite à jouer, quartier des Chartrons, à Bordeaux.
Chorégraphies et interprétaion: Pauline Buenerd & Ninon Noiret
Création sonore: Lucas Nicot
Régie son/lumière: Fabrice Barbotin
Visuel: Cyril Muller
Graphisme: Mathilde Buenerd

visuel de Cyril Muller
Machine Feydeau représentant du festival Novart dans le New York Times
November 2014
In Bordeaux, Art, Music — and Dance Parties
By CEIL MILLER-BOUCHET
Machine Feydeau will perform at the Novart festival. Bordeaux may largely be known for its wine and history, but under the city’s classical facade, a vibrant contemporary art and performance community, fleeing the high cost of living in Paris, has established itself.That creativity gets a showcase in the city’s biennial contemporary art and performance festival, Novart.This year, from Nov. 14 to 30, the festival will feature more than 50 events and shows in 21 venues. Curated by the dancer-choreographer Hamid Ben Mahi, founder of the Bordeaux-based Hors Série hip-hop theater and dance company, Novart’s 10th anniversary festival’s theme is “Rencontres Improbables.”Novart begins at Bordeaux’s contemporary art museum, CAPC, in the renovated 18th-century riverfront warehouse (where goods from the West Indies were once stocked) with “Sigma,” a retrospective covering the museum’s effervescent era from 1965 to 1995, when Bordeaux was on the cutting edge of avant-garde performance during the annual Sigma festival.That event brought international luminaries to town, including Americans like Sun Ra, Keith Jarrett, Lucinda Childs and Philip Glass. Concurrently, the museum is featuring the Detroit-born artist Michael E. Smith. Both shows run through February.This year’s festival also will include a humorous multimedia “Underwear Opera” featuring male models in the neo-Classical 18th-century Grand-Théâtre and Hamid Ben Mahi’s “Focus Djazaïr, Rencontres Autour de l’Algérie” (translation: Focus Djazair, Connecting with Algeria) exploring Algerian theater, African Islamic gnawa music and modern dance in a contemporary performance space overlooking the city.It wouldn’t be a Bordeaux celebration without a few free public dance parties — after all, this is southwestern France. On Saturday, Nov. 16, there will be an urban conga-line music parade and hip-hop dance fest in front of the Grand-Théâtre.On Saturday, Nov. 23, a D.J. party produced by Bruno Corsini, with D.J. OIL and videos by Anne Cantat-Corsini, takes over the Vivres de l’Art, one of the city’s newest art venues, in a restored 18th-century storehouse in the fast-developing harbor area around a former World War II Nazi submarine base.


Machine Feydeau dans Sud Ouest

Machine Feydeau dans Inferno magazine

FESTIVAL NOVART : CETTE "MACHINE FEYDEAU" QUI EMBALLE LE TNBA
"Machine Feydeau" / promotion 2013 de Estba / TnBA (Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine) / du mardi 19 au samedi 23 novembre en partenariat avec Novart Bordeaux 2013, festival des arts de la scène.
Troublés, bouleversés, chamboulés, sens dessus dessous, les « spectateurs » (le mot, dans cette ré-création à visage théâtral, est ici impropre à traduire la place occupée par ceux qu’on désigne habituellement par ce vocable sans âme) hilares, assis, debout, couchés (presque ! tant certains résistaient pour ne pas se rouler par terre …) n’en finissaient pas hier au soir à Bordeaux d’acclamer les douze jeunes comédiens issus de la promotion 2010-2013 de l’éstba, l’école supérieure de théâtre de Bordeaux en Aquitaine.
A moins qu’ils ne s’applaudissaient eux-mêmes ces « spectateurs », béats d’admiration, tant ils avaient été inclus dans ce tourbillon qui tel un cyclone déferle sur le plateau, le hall d’entrée (sic : des caméras étaient branchées !), les gradins de la salle Vauthier. Trois heures et quart de pur bonheur. Une belle performance, dans toutes les acceptions du terme.En osant la litote, on pourrait même ajouter, que pour un spectacle de « fin d’années », ce n’est pas mal, voire pas mal du tout … Pour la circonstance, deux d’entre eux, présents dans la salle, avaient fait le voyage de Paris pour rejoindre leurs petits camarades mais n’étaient pas sur scène. Certes, ils avaient un mot d’excuse, Lola Felouzis et Paul McAleer : leur admission à La Comédie Française qu’ils viennent, en toute simplicité, d’intégrer et qui les retient dans la Capitale.Alors, Feydeau, un auteur de boulevard à mettre au placard avec le cortège du sempiternel trio mari-femme-amant (ou maîtresse, ne soyons pas sexiste …) ? Un auteur de vaudeville pour personnes d’un âge respectable ayant connu leurs premiers émois théâtraux dans les jupons d’une mère afficionado d’opérettes et d’ « Au théâtre ce soir », émission culte de la TV des années soixante ? Tout aussi vrai que la Terre est plate et que le Soleil tourne autour…Faire prendre des vessies pour des lanternes, n’est plus de saison. Feydeau est remarquablement contemporain quand il est mis en scène ainsi par Yann-Joël Collin et son complice Eric Louis, dont la rencontre remonte à l’école … de Chaillot dirigée alors par un certain Antoine Vitez. C’est dire si l’exigence d’un théâtre qui questionne, d’un théâtre « qui parle » (non pas au sens de « bavarder » mais de « dire », encore et toujours comme un leitmotiv impérieux), d’un théâtre « vivant » (inscrit dans le processus vital), est au cœur de leur démarche artistique qui se confond avec une poétique politique les engageant à ne rien rabattre des valeurs qui les animent.Du premier rang de la salle encore plongée dans les ténèbres des débuts, une voix fuse. La lumière revient et une charmante « Vénus à la fourrure », se lève de son fauteuil (on envie –presque – alors son voisin, un notable invité …) pour se retourner vers nous et nous conter ses troubles amoureux. Son défunt mari de général, à qui elle n’a certainement rien à reprocher … si ce n’est toutefois, vu le grand âge qui était le sien, le caractère disons « économe » des « prodigalités » sexuelles qu’il lui accordait, soupire d’amour pour un jeune et frétillant jeune homme (ou homme jeune, c’est selon) qui doit venir incessamment la rejoindre. Lorsqu’elle se retourne, elle découvre un mini short très ajusté qui souligne à merveille les formes de son intelligence, assez exceptionnelle il faut l’avouer, surtout qu’elle n’a pas été « économe », elle, sur la quantité de rouge à lèvres qui enflamme sa bouche.Mais, sa jeune cousine, l’ingénue fragile, innocente et d’une candeur à faire douter le cénobite (pas le crabe, le moine) de la sincérité des vœux qu’il a prononcés, fait irruption. Se tortillant les doigts des mains tant sa gêne est sensible, les joues empourprées par le rose du plaisir honteux, elle va confier qu’elle a commis l’irréparable que seul le mariage pourra, justement, réparer : elle s’est laissée, oui, … embrasser par un jeune-homme ! Et, devinez ce que le quiproquo après un quart d’heure d’échanges entre les deux jeunes femmes (la sainte et l’autre, plus ou moins « respectueuse ») révélera ? Il s’agissait bien évidemment du même « amoureux » … Ah ! ces hommes, tous les mêmes …Le ton est ainsi donné : tous les artifices sont réunis (la situation liée à un quiproquo), tous les stéréotypes convoqués (personnages outrés jusqu’à la caricature) et pourtant cela fonctionne à merveille tant le plaisir « naturel » que l’on ressent est palpable. Le Théâtre se moquant des artifices qu’il promeut crée sans aucun doute une jouissance quasi schizophrénique qui se traduit par des rires eux-mêmes frénétiques.A partir de là, déjà conquis par cette mise en bouche, on va être baladés en tous sens et dans « tous les sens » par une furie de dérèglements (dé)générés par le caractère volage de ces messieurs et mesdames qui rêvent d’entrer en pamoison avec celle et celui avec qui, justement, ils n’ont pas commerce agréé. Mais avant que les portes ne claquent et ne reclaquent (portes hautement symboliques de tout vaudeville, aussi sont-elles déjà en place et le resteront-elles pendant toute la représentation, alors que le reste du décor sera construit « à la demande » par les acteurs … aidés parfois par les spectateurs), on va assister en direct, comme lors de la remise des Césars, à la distribution des rôles-récompenses.Scène inénarrable des douze jeunes comédiens, tout frais émoulus de l’Estba, livrés au halo du projecteur qui balaie les douze visages tendus, pour s’arrêter sur les heureux et heureuses élus qui auront à endosser les habits des personnages de Feydeau. Ils sautent en l’air, se contorsionnent dans tous les sens pour tenter d’accrocher le cercle lumineux qui les fera acteurs. On se dit, au-delà du plaisir procuré par ses gesticulations clownesques (à valeur ajoutée du côté d’une chorégraphie qui ne laisse pas grand-chose au hasard) que ce qu’ils « jouent » là, c’est ni plus ni moins que la représentation des interrogations qui sont les leurs en tant que « jeunes comédiens sortants ». Le Théâtre dans le Théâtre.La Parade qui a elle-même précédé cette désignation est une parodie hilarante de la Star Academy où l’on voit une soi-disant placeuse se propulser sur l’espace du plateau (qui se trouve à la même hauteur que la salle, rendant la frontière entre les deux totalement invisible : où commence la « représentation » ? où s’arrête la vie ordinaire ?), s’emparer du micro pour mener la danse et proposer des contorsions hip hop à faire déjanter les corps sociaux les mieux huilés. Quand on veut forcer l’attention et attirer le regard médusé d’un public conçu comme une validation commerciale du spectacle qui est en train de se vendre, il faut viser les paillettes, divertir à « tout prix ». Là encore, le Théâtre, sous couvert de parodie comique, interroge certaines pratiques prétendument artistiques qui en dévoyant l’idée que l’on peut se faire de la mission libératrice inhérente à l’art corrompt le goût de nos contemporains en les rendant addicts de formes « spectaculairement » creuses.Les limites entre la fiction portée par les quatre pièces de Feydeau retenues (« Notre futur », « Tailleur pour dames », « L’homme de paille », et « Dormez je le veux ») et la réalité sont aussi très volontairement brouillées par ce haut-parleur qui en voix off dicte les indications scéniques à suivre. Amplificateur sonore qui prend sous nos yeux le statut de deus ex machina invisible mais bien présent ; porte-voix de la figure tutélaire attribuée au metteur en scène (qui des coulisses tirent les fils des acteurs, ses jouets) dont il devient le double symbolique.Dans ce même esprit de « brouillage des lignes », l’espace réservé au jeu englobe aussi bien le plateau (à ras du sol), les gradins (où ont pris place les détenteurs de billets et qui sont régulièrement investis par des individus se poursuivant en hurlant parfois), le hall d’entrée (où une « caméra de surveillance » projette toutes les allées et venues des protagonistes s’égarant dans les arrière-coulisses), l’appartement de « la couturière » (qui prolonge la scène en arrière-plan comme une mise en abyme des tribulations de chacun et dont l’intérieur est continuellement filmé), sans parler de l’écran géant suspendu où les comédiens « au repos » nous adressent de petits signes de reconnaissance nous incluant totalement dans leur jeu.Le vertige qui s’empare de chacun – aussi bien les « vrais » acteurs, qui sont pris dans un tourbillon décoiffant de courses poursuites de l’objet qui leur échappe (« – Ciel ! Mon mari ! – Ma femme ! »), que les « faux » spectateurs, puisque nous sommes envahis, contaminés, « virussés », par la frénésie ambiante qui annihile toutes limites en dépassant allègrement les bornes de la théâtralité bienpensante – est tel que nous flottons dans un univers extatique propre à nous faire atteindre un état de confusion « étrangement inquiétant » … et totalement euphorisant.L’utilisation de la vidéo projetant en direct les visages en gros plan et distordus de ceux et celles qui traversent « l’appartement de la couturière », lieu de tous les fantasmes non consommés, sorte de garçonnière ouverte à tous vents, participe de cette atmosphère de vraie-fausse télé réalité où l’on donne à voir l’intimité de chacun en exhibant ses « ébats ».De même que Feydeau n’avait pas manqué d’introduire les expériences hypnotiques de Charcot à la Salpêtrière, les acteurs se saisissent dans leur « écriture de plateau » de ce que la société contemporaine leur fournit : de la Star’Ac au hip hop, en passant par les magiciens gourous hypnotiseurs tout est bon pour « présenter » un écrin aux répliques de l’auteur de vaudeville. Cette « écho-graphie » est d’autant plus pertinente qu’elle emprunte les données de notre monde actuel pour les projeter dans une lecture critique qui nous dit autant de la mission du Théâtre et de son double ( l’imaginaire du spectateur réveillé par le texte qui fait « événement ») que de la petitesse risible de nos comportements d’hommes et de femmes.Enfin que dire de l’énergie extraordinaire des personnages acteurs qui avec une générosité qui éclate à chaque instant interprètent avec une jubilation communicative le rôle qui leur a été assigné tout en construisant leur jeu avec les éléments qu’ils ont chacun choisis , sinon qu’elle nous subjugue ? De cette belle « écriture de plateau », mise en scène par Yan-Joël Collin, assisté d’Eric Louis, aucun comédien ne peut être dissocié ; aussi est-il plus que légitime de citer les noms de tous ces acteurs qui d’apprentis n’ont que le nom : Inès Cassigneul, Lucas Chemel, Giulia Deline, Zoé Gauchet, Jonathan Harscoet , Nanyadji Ka-Gara, Christophe Montenez, Ninon Noiret, Jules Sagot, Manuel Severi, Yacine Sif El Islam, et Julie Teuf.« Machine Feydeau » sera sans aucun doute un point fort du festival Novart 2013 qui réunit sur les scènes de Bordeaux et de sa région, pendant cette deuxième quinzaine de novembre, ce qui se fait de meilleur à l’heure actuelle dans la création contemporaine. Ce beau spectacle qui, mine de rien, en plus de nous rendre euphorique propose en filigrane une réflexion sur le théâtre, mériterait amplement, lui et les acteurs qui le portent, d’avoir une audience nationale tant il s’inscrit dans ce que l’art de la scène peut promouvoir d’excellent.Yves Kafka
Sud Ouest le 6 mars 2013
Les élèves de l'école de théâtre bordelaise font leur deuxième sortie sous la direction de Christian Von Treskow.On peut déjà commencer à retenir leurs noms, puisque le dispositif d'accompagnement professionnel que propose aux élèves, trois ans après la fin de leur formation, l'École supérieure de théâtre de Bordeaux Aquitaine, semble porter ses fruits et que l'on a pu voir la première promotion dans différentes créations depuis trois ans. Leurs successeurs, donc, s'appellent Giulia Deline, Christophe Montenez, Jules Sagot, Nanyadji Ka-Gara, Manuel Severi, Inès Cassigneul, Paul Mc Aleer, Lola Felouzis, Jonathan Harscoet, Julie Teuf, Zoé Gauchet, Yacine Sif El Islam, Ninon Noiret et Lucas Chemel.
Sud Ouest: les Labdacides, maudite famille

Cette deuxième promotion, travaillant au sein du TNBA, en est à sa troisième année, une année « d'accomplissement et d'affirmation », et se confrontent donc à la création et au public, sous la direction de metteurs en scène invités.Après Marcial Di Fonzo Bo et avant Yann-Joël Collin, c'est Christian Von Treskow, directeur du Théâtre de Wuppertal en Allemagne, qui est venu travailler avec le groupe, amenant avec lui « Les Labdacides », montage original des textes du théâtre grec classique concernant la malheureuse famille régnante thébaine : « Oedipe Roi » et « Antigone », de Sophocles, « Les Sept contre Thèbes » d'Eschyle et « Les Phéniciennes » d'Euripide. D'abord parce que le « matériel » offert lui permet de réaliser une distribution qui n'oublie aucun des 14 futurs comédiens professionnels.Antique contemporainEnsuite par intérêt personnel, puisqu'un tel montage, peu tenté jusqu'à présent, jette une lumière nouvelle sur les tragédies auxquelles semble abonnée la malheureuse famille : on comprend mieux le personnage de Créon, considéré généralement comme le type même du tyran sans aveu, quand on suit son douloureux parcours depuis Oedipe… Pour Von Treskow, qui a monté Antigone il y a 6 ans, il apparaît comme un homme de raison, décidé à arrêter le carnage, quitte à avoir la main un peu dure… « D'une façon générale, j'ai été étonné de la simplicité et de l'actualité de ces pièces, toujours contemporaine après 2500 ans », dit-il. Simple et contemporain, passionné et émotionnel est le jeu qu'il a exigé de ses acteurs : transposé dans un XXe siècle imprécis, il les a conduits à « trouver un chemin pour éviter l'écueil de la déclamation » de textes écrits à une époque où l'on avait l'habitude d'écouter parler son interlocuteur avant de l'ouvrir soi-même, ce qui peut faire paraître le rythme des échanges un peu figé.Le metteur en scène s'est déclaré ravi de l'équipe qu'il a découverte sur place : « Les jeunes comédiens évoluent beaucoup plus vite que les pros, on voit tout de suite les progrès se faire. Et à l'ESTBA, ils font tout ensemble, dans le travail, dans la vie : je n'ai jamais vu un groupe aussi soudé. » Ça tombe bien : la tragédie se chante en chœur.